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JDA'CTU
3 mars 2016

Ce qu'il faut savoir sur la COP21

L’hiver 2015 a été marqué par un événement important : la COP21. Du 30 novembre au 11 décembre, les dirigeants de 196 États – 195 États et l’Union Européenne - se sont rassemblés à Paris, au Bourget, dans une structure fabriquée spécialement pour l’occasion. Après deux semaines de négociations, quelles décisions ont été prises ? Que faut-il retenir de cette conférence ? Quelles améliorations pouvons-nous espérer pour le futur ?

Capture d’écran 2016-01-07 à 18

Paris a accueilli cette année la 21ème Conférence des Parties (de l’anglais « Conference of the Parties, the COP ». Cet événement a été créé en 1992, lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil, par la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). La première COP a eu lieu à Berlin en 1995 et depuis, chaque année, un des 196 Etats qui y participent accueille l’événement. Lors de cette conférence, les discussions sont axées sur le climat et ses changements. L’objectif est d’élaborer une stratégie commune afin de réduire au maximum les bouleversements climatiques, par exemple en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi chaque COP doit en théorie aboutir à des accords pour stabiliser la conjoncture mondiale.
Les enjeux de ces COP prennent tout leur sens lorsqu’on constate les dérèglements climatiques dont est aujourd’hui victime la planète : augmentation dangereuse des températures, aléas climatiques de plus en plus nombreux –tsunamis, tempêtes, pluies diluviennes-, fonte des glaces… D’ailleurs, ces changements impactent beaucoup les conditions de vie de certaines populations : la pénurie d’eau ou la baisse des rendements agricoles entrainent une augmentation du nombre de personnes mal-nourries, la montée des eaux oblige certains individus à migrer. En outre, l’acidification des océans bouleverse les écosystèmes et certaines espèces animales disparaissent. En conclusion, il est urgent de trouver une solution pour préserver cette Terre riche et vivante : agir est une nécessité absolue.

Mais dans cette multitude de problèmes qui s’accumulent, quels étaient les objectifs privilégiés par la COP 21 ? L’objectif principal et prioritaire est de stabiliser le climat en limitant la hausse des températures. Cependant, d’autres problèmes indirectement liés au climat ont été abordés. Les dirigeants ont cherché des solutions pour pallier la faim dans le monde, pour financer les pays pauvres ou encore pour faire face à l’épuisement des ressources naturelles fossiles.

Alors quels ont été les accords pris à Paris cet hiver ?
Finalement, les discussions ont été largement concentrées autour des gaz à effet de serre. Le principal accord a pour but de maintenir l’augmentation des températures en dessous de 2°C en moyenne, voire 1,5°C si possible. L’ambition sur le long terme est la neutralité carbone : réussir à compenser nos émissions grâce aux puits de carbone pour atteindre le « zéro émission net ». Pour cela, chaque pays s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, largement responsables du réchauffement climatique. Ainsi, les différents états ont tous pris des engagements, qu’ils commenceront à mettre en application à partir de 2020, à la fin du protocole de Kyoto. L’accord peut entrer en vigueur si au moins 55% des parties, représentant au moins 55% des émissions, ratifient le texte.

L’accord de Paris est historique, dans le sens où tous les pays du globe, du Nord comme du Sud, se sont mis d’accord pour faire des efforts : tous se sont engagés. Néanmoins, l’accord ne fait pas l’unanimité dans l’opinion publique. Parmi les différentes critiques, on retrouve le caractère idéaliste et irréalisable de l’accord. En effet, l’objectif semble particulièrement difficile à atteindre au vu des émissions actuelles. Si rien ne se fait pour modifier la situation et réviser les engagements des pays, on atteindrait un réchauffement supérieur à 3°C en 2030 et supérieur à 5°C d’ici la fin du siècle. Ainsi cet objectif paraît-il peu réaliste, d’autant qu’aucun chiffre relatif aux émissions maximales à émettre par pays n’a été inscrit dans le traité. En effet, cet accord n’oblige pas les états à maintenir leurs émissions polluantes en dessous d’un seuil donné, il les y incite seulement et leur laisse le choix. Les Etats étant souverains, chacun décide de l’effort qu’il consent à fournir. Par exemple, l’Arabie Saoudite ne s’engage à réduire que d’un quart ses émissions de gaz à effet de serre, sans préciser s’il s’agit d’une réduction par rapport à une année donnée. Enfin, la communauté internationale n’a aucun moyen de vérifier le respect des engagements et surtout de punir financièrement les pays qui n'auraient pas respectés leurs engagements. En effet, aucune cour de justice climatique n’existe aujourd’hui, ce qui implique que les pays n’ont aucun moyen de s’assurer que chaque état respecte bien ses engagements, ni de sanction à proposer,  même si Laurent Fabius affirme que ce traité « est juridiquement contraignant », 

Ainsi les résultats de la COP 21 sont divers : les états, et surtout la France, sont ravis d’avoir réussi à atteindre un accord commun, malgré toutes les divergences entre eux. Cependant, l’opinion publique demeure partagée : si certains considèrent le rapport comme suffisant, d’autres doutent de sa réalisation et souhaitent la mise en place de mesures contraignantes. Nous verrons donc à la COP 22, qui aura lieu à Marrakech, au Maroc, du 7 au 18 novembre 2016, comment évoluent cette problématique. Affaire à suivre…

-Nou'

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